La volonté d'agir est une condition essentielle pour préserver et restaurer la biodiversité. Il vous faut néanmoins suivre quelques étapes et utiliser les démarches et outils adaptés à votre situation. Laissez-vous guider !

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Engager son entreprise 

Mobiliser à tous les niveaux de l’entreprise 

La biodiversité est étroitement liée à d’autres questions environnementales. Afin que vos actions en faveur de la biodiversité aient un impact, elles doivent être soutenues par votre entreprise, du plus haut niveau à l’échelle locale, en passant par le management intermédiaire

Pour amorcer cet élan, il est primordial que vos collaborateurs soient sensibilisés aux liens entre l’état des écosystèmes et vos activités économiques. Les équipes sont en général intéressées par la nature et apprécient les formations et la sensibilisation aux enjeux. Les sorties en plein air, le volontariat sur des projets de renaturation, les sciences participatives sont autant d'occasions de fédérer et créer de l'engagement sur ce sujet riche et passionnant. 

   Se faire accompagner

En vue d’élaborer une politique biodiversité et d’engager la structure dans une démarche biodiversité, l’ensemble des employés décisionnaires doit également saisir l’importance du sujet et l’intégrer dans les instances de gouvernance. Des comités transverses à plusieurs métiers sont souvent créés pour traiter les divers aspects des impacts et dépendances mais aussi les opportunités créées par une meilleure prise en compte de la biodiversité.  

Faire évoluer la gouvernance de son entreprise 

En s’inspirant de ce que les entreprises ont fait pour le climat, la stratégie de l’entreprise peut évoluer pour respecter les limites de la planète. L’intégration de la prise en compte de la biodiversité dans la gouvernance d’entreprise permet en effet de mieux internaliser les risques associés et de s’adapter aux nouvelles attentes et aux nouveaux besoins des marchés.  

Depuis la loi dite Pacte de 2019, la prise en considération des enjeux sociaux et environnementaux fait partie de la gestion de toute entreprise. Elle s’impose logiquement au dirigeant, mais aussi, comme le prévoit explicitement la loi Pacte et ses textes d’application, au Conseil d’Administration dans sa mission de définition des orientations stratégiques de la société.

Le Forum de Giverny 2023 a formulé des recommandations visant à guider les entreprises dans l’intégration de la nature dans leur gouvernance :
1) Intégrer les enjeux de la nature au cœur de la stratégie et du business model de l’entreprise, afin de favoriser la co-résilience de la nature et de l’entreprise.
2) Encourager la formation aux enjeux liés à la nature à tous les niveaux de l’entreprise
3) Indexer une partie de la rémunération variable des dirigeants d’entreprise à la réalisation d’objectifs quantifiés favorisant la prévention et l’évitement des atteintes à la nature, ainsi que sa préservation, sa restauration et sa régénération.
4) Proposer un administrateur (ou plusieurs) chargé(s) de représenter les intérêts de la nature au conseil d’administration de l’entreprise.
5) Favoriser la résolution amiable des différends relatifs aux atteintes faites à la nature dans la chaîne d’approvisionnement.
6) Encourager les entreprises à investir dans des fonds dédiés au financement de projets de conservation et de restauration de la nature et au développement des modèles d’affaires régénératifs. 

Une bonne pratique qui se développe dans plusieurs grandes entreprises consiste à indexer une partie de la rémunération variable des dirigeants à la réalisation d’objectifs qualitatifs et/ou quantitatifs favorisant la réduction des pressions, la prévention et l’évitement des atteintes à la nature, ainsi que sa préservation et sa restauration.

Plus de détails sur les recommandations concernant la gouvernance des entreprises du Roquelaure des entreprises et de la biodiversité à l’initiative du Ministère de l’Environnement.

 En savoir plus sur la gouvernance des entreprises

S’engager auprès de ses parties prenantes 

Impliquer, par un processus rigoureux, ses parties prenantes internes et externes dans sa démarche biodiversité est une clé de succès. Celles-ci peuvent aider les entreprises à définir leurs risques et leurs opportunités liés à la biodiversité et dans la priorisation de leurs enjeux. En effet, connaître les attentes et la vision de vos collaborateurs et clients mais aussi des fournisseurs, communautés locales, scientifiques, associations environnementales met en lumière certaines priorités que l’entreprise n’aurait pas nécessairement identifiées seule. 

Les parties prenantes, qu’elles soient internes ou externes, sont des acteurs indispensables de votre plan d’actions biodiversité. Elles peuvent vous aider à bénéficier d’un regard extérieur, enrichir le projet, garantir sa mise en œuvre effective et efficace, favoriser la mobilisation, améliorer la transparence, partager les connaissances et les bonnes pratiques, etc. Les parties prenantes sont à mobiliser notamment dans l'analyse de sa double matérialité.   

 Faire reconnaître ses engagements 

  •  Les actions de plaidoyer qui mobilisent des entreprises de différents pays et régions du monde pour faire entendre leur voix et peser sur les décisions politiques en faveur de la biodiversité. Ces actions visent à encourager l'adoption de mesures ambitieuses et efficaces pour la préservation du vivant. La campagne Make it mandatory, signée par plus de 400 entreprises, de la coalition Business for Nature en est un bon exemple.
     
  •  Les dispositifs proposés par les associations environnementales qui permettent aux entreprises de renforcer leur ancrage territorial, bénéficier de leur connaissance naturaliste du terrain et de mettre en œuvre des actions en faveur de la biodiversité de proximité. (En savoir plus)

En s'engageant pour la biodiversité, les entreprises participent à un mouvement mondial qui vise à préserver la nature dont nous dépendons tous.  

Lancement le 13/12/2019 du programme "Entreprises engagées pour la nature"