La volonté d'agir est une condition essentielle pour préserver et restaurer la biodiversité. Il vous faut néanmoins suivre quelques étapes et utiliser les démarches et outils adaptés à votre situation. Laissez-vous guider !
Si vous ne savez pas comment commencer ou approfondir votre démarche biodiversité, nous vous proposons de suivre un cheminement circulaire, inspiré par plusieurs démarches volontaires et réglementations actuelles (Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), Engagés pour la nature, Science-based targets for nature (SBTn), Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), Campagne It’s Now for Nature de Business for Nature). Vous pouvez accomplir ce cercle, autour des pétales représentés ci-dessous, à plusieurs reprises.
Ces étapes sont détaillées au fur et à mesure et sont intégrées dans la Boîte à outils.
Les entreprises sont de plus en plus incitées, en particulier par la législation à mettre en place des plans de gestion concrets en faveur de la biodiversité. Nos liens à la nature vont toutefois au-delà de la conformité règlementaire.
Cadres institutionnels et réglementaires Comprendre S’inspirer
Que vous soyez une entreprise qui débute dans la mise en place d’une démarche pour la biodiversité ou qui possède déjà une stratégie nature, il est possible d’agir, de diverses manières, pour éviter, réduire ses pressions, restaurer et régénérer la biodiversité, transformer ou faire évoluer ses modèles d’activité.
Avant de se pencher sur sa politique biodiversité, il est d’abord primordial de mobiliser sa direction. L’engagement du top management est indispensable tout au long de la construction d’une démarche robuste en faveur de la biodiversité. La structuration d’une gouvernance claire des sujets liés à la nature au sein de l’entreprise est un facteur déterminant pour mener à bien le déploiement d’une politique biodiversité qui réponde aux enjeux
Recenser ses actions et ses engagements préexistants
Votre entreprise s’est-elle déjà intéressée à ses liens avec la biodiversité ? Avez-vous déjà mis en place des actions en faveur de la nature ?
Il y a fort à parier que votre entreprise ou certains de vos collaborateurs aient déjà mis en œuvre des actions favorables à la biodiversité, sans qu’elles soient encore intégrées dans un plan d’action structuré.
Nous vous invitons donc dans un premier temps à :
- Prendre connaissance et répertorier ce qui a déjà été fait au sein de votre entreprise pour agir en faveur de la nature (évaluation de l'impact des activités sur la nature (rejets air / eau / sols), amélioration de la performance environnementale des process de l'entreprise, écogestes…)
- Recenser des partenariats locaux et d’éventuelles reconnaissances obtenues (labels crédibles, certifications…)
- Reprendre les contenus liés à la biodiversité dans vos communications internes et externes
Repérer les contributions positives de vos activités sur la biodiversité
Certaines entreprises participent directement à la préservation ou à la restauration de la biodiversité de par leur cœur de métier. Vous pouvez être dans la situation de créer des externalités positives liées à certaines de vos activités (comme par exemple, par la gestion écologique des espaces verts de vos sites ou ceux de vos clients). Dans ce cas, pour avoir un état des lieux complet de vos liens avec la biodiversité, il est important d’effectuer une identification précise de vos contributions avérées ou potentielles à la sauvegarde de la biodiversité ou des pressions évitées grâce à votre activité.
Évaluer ses impacts et dépendances
Quels sont les impacts et les dépendances les plus significatifs sur la nature liés à votre modèle d’entreprise?
Pour mettre en place un plan d’action biodiversité pertinent, disposer d’une connaissance de l’état de la biodiversité sur vos sites (connaissance naturaliste des espèces, des habitats) puis développer une compréhension de vos impacts et dépendances sur la biodiversité et des risques associés à votre activité économique sont les deux premières étapes indispensables.
Les impacts et les dépendances de vos activités peuvent être directs ou indirects. Un impact indirect correspond aux effets secondaires ou induits d’une action, d’un produit ou d’une activité sur les facteurs d’érosion.
- Au niveau des approvisionnements matières ou produits et prestations de service (amont)
- Au niveau des procédés de production, du fonctionnement et de la gestion des sites (in situ)
- Au niveau de la distribution, de l’utilisation du produit/service, de la fin de vie du produit (aval)
Trouver des outils pour analyser vos impacts et dépendances
Alors que le sujet de la biodiversité intéresse de plus en plus les entreprises, il convient d’éviter le “nature-washing” en valorisant, parfois en toute bonne foi, des actions anecdotiques ou non reliées à vos activités principales.
Analyser ses risques et opportunités
Connaissez-vous vos divers types de risques et opportunités les plus significatifs? Comment affectent-ils votre modèle d’entreprise? Sont-ils des risques assurables?
Une fois le bilan des impacts et des dépendances réalisé, la mesure de leur matérialité permet de hiérarchiser vos enjeux grâce à l’identification de risques et d’opportunités déterminants pour votre modèle d’affaires.
Un dialogue construit rigoureusement avec vos parties prenantes internes et externes vous permettra d’élaborer une appréciation de l’importance de vos enjeux afin de mieux identifier vos risques les plus forts. Si la biodiversité n’apparaît pas en priorité, vérifiez que vous avez pu interroger les parties prenantes les plus concernées.
Le principe de double matérialité sur lequel s’appuient la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) et la Corporate Sustainability Due Diligence (CS3D) nécessite de s’interroger à la fois sur les risques que les activités de l’entreprise font peser sur l’environnement et sur ceux résultant de la dégradation de l’environnement pouvant menacer la bonne conduite des affaires de l’entreprise (risques physiques, risques de transition et risques systémiques). Pour identifier les principaux impacts, il faut croiser à la fois les activités les plus impactantes - du moins potentiellement - sur l'environnement, et la sensibilité des principaux sites où ces activités s'exercent.
Devoirs européens de divulgation et de responsabilité (CSRD)
Trouver des outils pour analyser vos risques et vos opportunités
Synthétiser son état des lieux et prioriser les enjeux
Il est important de prioriser ses enjeux. Grâce à l’identification et l’évaluation de ses liens à la biodiversité, et en appui avec l’analyse des risques, les entreprises ont à cibler les activités, les parties de la chaîne de valeur et les zones géographiques sur lesquelles passer à l’action prioritairement.Cela correspond à la deuxième étape de la démarche de l’initiative Science Based Targets Nature (SBTn) ou celle de LEAP de la Taskforce for Nature-related Financial Disclosures (TNFD) :
1. Évaluation : Estimation des impacts sur la nature
2. Priorisation : détermination des enjeux clés et des zones d’action
3. Identification des cibles : Fixation d’objectifs “science-based”
4. Action : Mise en œuvre des objectifs en suivant une hiérarchie d’actions
5. Suivi : Surveillance des progrès et rapport sur les résultats
En savoir plus sur les Nouveaux standards volontaireset les démarches SBTn et TNFD
Élaborer une stratégie et définir un plan d’action
Avez-vous déjà formulé un plan d’action ou une stratégie visant à réduire vos impacts négatifs sur la biodiversité et à contribuer à sa protection et sa restauration ? Est-elle reliée à votre stratégie globale?
Après l’état des lieux de vos démarches biodiversité et l’identification de vos dépendances, impacts, risques et opportunités, il est temps de mettre en place votre stratégie biodiversité.
Elle se construit à travers plusieurs étapes :
- Définir une ambition pour la biodiversité selon une trajectoire quantifiée et temporellement définie
- Définir des objectifs et des indicateurs de suivi adaptés
Positionner son ambition biodiversité
Avez-vous intégré des critères liés à la biodiversité dans vos décisions stratégiques ? Avez-vous intégré la biodiversité à la raison d’être de votre entreprise ?
Afin que votre stratégie biodiversité soit crédible, voici différentes étapes possibles à suivre :
- Articuler la stratégie biodiversité avec la stratégie RSE (stratégies climat, eau, ressources) et la stratégie business
- Mobiliser l’entreprise au-delà des directions développement durable, RSE, HSE, environnement, RH.
- Construire une stratégie nature plus englobante, qui dépasse les simples objectifs quantitatifs
- Aborder les dimensions économiques et financières du modèle d’entreprise
- Évaluer le niveau d’ambition de la stratégie et l’adéquation des moyens avec les objectifs
- Intégrer les risques biodiversité dans la stratégie “Risk Management” de l’entreprise
Se fixer des objectifs SMART
Pour construire sa trajectoire de développement à moyen et long terme, l’entreprise se fixe des objectifs. Ces objectifs sont ensuite déclinés en une série d’actions, suivies par des indicateurs. La sélection des indicateurs de trajectoire et des indicateurs de suivi dépend des données accessibles et de la capacité à les structurer et à les consolider. Un objectif cible doit être chiffré et avoir un horizon temporel. Dans les initiatives d’engagement volontaire comme par exemple le programme de la Stratégie nationale pour la biodiversité, “Engagés pour la nature”, act4nature international, il est demandé que ces objectifs soient spécifiques, mesurables, additionnels et pertinents, réalistes et temporellement encadrés (SMART).
Trouver des outils pour construire son plan d'action
Se fixer des objectifs Science-Based
Le cadre du Science Based Targets Network (SBTN) propose aux entreprises de se fixer des objectifs sur la nature qui soient science-based, c’est-à dire qui partent de cibles de bon état écologiques des écosystèmes, afin de déterminer les efforts à réaliser par l’entreprise pour réduire ses impacts sur ces écosystèmes.
Plus largement, les cadres Science Based Targets for Nature (SBTn) et Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) sont deux initiatives internationales qui visent à susciter l’élaboration de stratégies robustes pour la biodiversité.
Toutes les entreprises ne peuvent pas d’emblée utiliser ces nouveaux standards volontaires exigeants, qui nécessitent un accompagnement externe. Il importe d’abord de réaliser un premier état des lieux sur les 6 étapes identifiées puis d’approfondir chaque étape peu à peu.
Nouveaux standards volontaires (SBTn et TNFD)
Privilégier des Solutions fondées sur la Nature
Pour faire face aux crises environnementales et sociétales, les Solutions fondées sur la Nature (SfN) sont des outils intéressants que peuvent déployer les acteurs, y compris le secteur privé. Les SfN peuvent procurer de nombreux avantages et répondre à de multiples défis : atténuation des effets du changement climatique, réduction des risques naturels, sécurité alimentaire, approvisionnement en eau, santé, humaine ou développement socio-économique, etc.
Les SfN visent à "protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité" selon le Standard mondial de l'UICN pour les solutions fondées sur la nature.
Les SfN pourront permettre de répondre à certains enjeux auxquels le secteur privé est confronté, tels que :
- Diminuer les risques associés à la dépendance à la nature
- Anticiper les évolutions des cadres politiques et législatifs
- Répondre aux attentes des parties prenantes
- Innover et se différencier
Fortes d’une expertise en ingénierie, en gestion de projets, mais aussi dotées de ressources foncières et financières, les entreprises ont un rôle clé à jouer dans le déploiement des SfN. Mettre en œuvre des SfN – notamment en lieu et place ou en complément d’infrastructures grises « traditionnelles » – peut permettre aux entreprises de démontrer leur volonté d’agir concrètement en faveur, d’une part, des enjeux propres à leurs territoires d’implantation et, d’autre part, de la lutte contre l’érosion de la biodiversité.
Il existe différentes manières pour une entreprise de s'engager dans des Solutions fondées sur la Nature :
- Réaliser une SfN liée à son cœur de métier
- Développer une SfN pour améliorer ses pratiques sur sa chaîne de valeur
- Mettre à disposition son foncier pour la réalisation d'une SfN
- Soutenir financièrement un projet de SfN
A noter que les Solutions fondées sur la Nature ne rentrent pas dans le cadre de compensation prévue réglementairement.
Très concrètement, les SfN peuvent prendre, par exemple, la forme d'actions de restauration d'un cordon dunaire par la plantation d'espèces adaptées pour stabiliser le sable des dunes et apporter une barrière naturelle contre les vents et l’érosion des côtes, la restauration de zones humides dans les territoires où les risques d'inondations sont élevés ou encore réhabiliter des cultures en vue d’une meilleure adaptation au changement climatique et augmenter la biodiversité présente sur les parcelles agricoles.
Pour s'emparer du concept et passer à l'action, plus d'informations sont disponibles ici
Coopérer et rediriger ses modèles d’activités
Est-ce que certaines de vos activités ont évolué dans le temps pour réduire des pressions exercées par les activités de vos sites ? Avez-vous été confrontés à des ruptures d’approvisionnement du fait de la raréfaction ou de l’exploitation problématique de certaines ressources naturelles ? Est-ce que des ONG vous reprochent d’être implantées dans des zones sensibles pour la biodiversité ? Comment voyez-vous votre entreprise dans 10 ans ? Appartenez-vous à des réseaux multi-acteurs pouvant vous donner accès à des retours d’expériences et bonnes pratiques ?
Les entreprises peuvent adopter diverses stratégies et initiatives pour évoluer vers des modèles d'activités plus durables, en réponse aux défis écologiques contemporains et aux exigences réglementaires croissantes.
Pourquoi faire évoluer son modèle économique ?
Les limites planétaires, établies par le Stockholm Resilience Center, consistent en neuf processus naturels essentiels (dont l’érosion de la biodiversité et le changement climatique) pour l'équilibre des écosystèmes à l'échelle mondiale. Le milieu du 20e siècle a été marqué par un développement économique mondial et par l'intensification des activités humaines. Cela a conduit à une utilisation croissante des ressources naturelles et à un dépassement de six des neuf frontières planétaires qui maintiennent la Terre dans les conditions d’habitabilité que nous connaissons.En adoptant des modèles d'affaires qui réduisent ses impacts sur la biodiversité et en intégrant des stratégies de durabilité, elles réduisent non seulement leur empreinte écologique, mais contribuent activement à la restauration des écosystèmes et à la résilience planétaire.
Les limites planétaires sont d’ailleurs citées dans le règlement d’application de la directive CSRD comme des critères à prendre en compte dans le standard ESRS E4 dédié à la biodiversité et dans la définition du plan facultatif de transition biodiversité.
« L’entreprise peut publier son plan de transition pour améliorer son modèle économique et sa stratégie afin, à terme, de les rendre compatibles avec la vision du Cadre mondial pour la biodiversité en matière de biodiversité et ses objectifs et cibles pertinents, la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 et le respect des limites de la planète en ce qui concerne l’intégrité de la biosphère et le changement de système terrestre » (ESRS E4).
Voir les cadres institutionnels et réglementaires
Comment faire évoluer sa stratégie de développement?
Transformer votre modèle d’entreprise n’est pas chose aisée et ne se décrète pas. Cette mutation vers une plus grande préservation et restauration de la biodiversité peut être progressive. Mais il est important de se saisir du sujet, et d'agir à la hauteur des enjeux en se fixant pour ambition d'inscrire les activités de son entreprise dans le cadre du respect des limites planétaires.
Agir collectivement
La volonté d’une transformation de nos liens aux autres « vivants » semble être une aspiration forte partagée par un nombre grandissant de citoyens alors que de nombreux observateurs répètent qu’il ne saurait y avoir de business sur une planète dégradée.
Le premier pas est d’accepter de s’ouvrir à vos parties prenantes clés (fournisseurs, communautés locales, associations environnementales, scientifiques, salariés…), de vraiment coopérer, puis de rendre plus résilientes vos chaînes d’approvisionnement et enfin de réfléchir à la pérennité de vos modèles d’activité.
Pour repenser ses liens et interdépendances, rien de tel que de rejoindre des initiatives ou des coalitions spécifiques ou des réseaux multi-acteurs pour situer ses propres activités et sa stratégie par rapport à d’autres entreprises homologues ou d’autres secteurs. De nombreuses approches multi-parties prenantes au niveau des territoires et de secteurs existent.
Accepter de se comparer à des entreprises pionnières dans la prise en compte de la biodiversité, se mettre en situation de faire face ensemble à des enjeux sectoriels, agir collectivement, chacun à son niveau, coopérer sont autant d’étapes essentielles pour faire face, dans un monde devenu volatil, incertain, complexe, ambigu.
Transformer ses chaînes de valeur
Les entreprises ont un rôle majeur à jouer en essayant d’améliorer la traçabilité, autant que possible, de leurs chaînes amont et aval qui sont de plus en plus complexes et fragmentées, en tissant des relations de long terme avec leurs fournisseurs. Les événements sanitaires, climatiques et géopolitiques sans précédent de ces dernières années, à l’origine de ruptures d’approvisionnement, sont révélateurs des interdépendances entre économie et biodiversité.
Rendre plus résilientes vos chaînes de valeur peut également passer par le recours à des standards sectoriels pour que l’aval puisse s’appuyer sur les engagements d’activités amont responsables
Créer de nouveaux modèles d’affaires est rarement accessible à une entreprise seule et isolée. Ils procèdent le plus souvent d’innovations plus globales, nécessitant que des acteurs appartenant ou non aux mêmes chaînes de valeur coopèrent ensemble.
Rediriger ses modèles d'activités
Cet appel aux changements systémiques recouvre divers types de transformations, car toutes les entreprises n’exercent pas les mêmes pressions sur la biodiversité. Certaines ont même des activités plus ou moins propices à la renaturation et à la restauration des écosystèmes, comme le génie écologique.Voici quelques orientations possibles :
- Investir dans des projets de renaturation et restauration aux co-bénéfices biodiversité et carbone
- Régénérer davantage de biodiversité que celle impactée par vos activités, en agissant sur des sites ayant un potentiel de gain écologique important et s’inscrivant dans un contexte écologique et paysager favorable
- Investir dans des projets d'amélioration de la santé des écosystèmes, connectés à vos chaînes de valeurs ou liés à des projets philanthropiques (tels des fonds à impact)
- Renaturer et revégétaliser vos sites
- Partager le fruit et la valeur de vos activités avec vos parties prenantes
- Sensibiliser et faire savoir
- Améliorer la santé globale des salariés, riverains, utilisateurs de vos produits et services
- Développer des produits qui intègrent la réduction des pressions sur la nature dès la conception (matières premières tracées, issues de pratiques agro-écologiques, circularité de la fin de vie du produit, pratiques de consommation durable, etc.)
- S’ancrer dans une dynamique territoriale…
Voir des plans d’action d’entreprises pionnières
Pour aller plus loin :
- La comptabilité intégrée. Un outil de transformation de l’entreprise à la portée de tous, C3D, ORÉE, ORSE, 2011
- L’entreprise contributive, Concilier monde des affaires et limites planétaires, Fabrice Bonnifet, Céline Puff Ardichvili, Dunod, 2022
- L’entreprise à visée régénérative, LUMIÅ, 2024
- Comment accélérer le questionnement des responsables d’entreprise vers la transformation de leur modèle d’affaires dans le respect des limites planétaires?, Noémie Elgrably, Mémoire ESSEC Business School, 2023
- Clarifying Business Models: Origins, Present, and Future of the Concept, Osterwalder, A., Pigneur, Y. and Tucci, C., Communications of the Association for Information Science, 16, 1-25, 2005
- Permaéconomie, Emmanuel Delannoy, Wild Project, 2021
- "Nous sommes vivants", collectif d'initiatives.
Rendre compte - Valoriser sa stratégie
Faîtes-vous mention de la biodiversité dans votre reporting extra-financier ? Depuis combien de temps? Publiez-vous des données qualitatives ou quantitatives sur vos impacts et dépendances? En faîtes-vous état dans vos dialogues avec vos parties prenantes, y compris les investisseurs? Avez-vous préparé des plans de transition biodiversité au titre de la CSRD?
Les modèles de reporting, règlementaire avec la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), ou volontaire avec la Taskforce for Nature-related Financial-Disclosures (TNFD), proposent des feuilles de route pour structurer sa stratégie biodiversité, ainsi que pour structurer la publication de ses enjeux et de ses objectifs. Le suivi du cadre de la TNFD permet donc de répondre en partie aux exigences de la CSRD (qui reprend le cadre de la TNFD), et d’avoir une reconnaissance auprès de ses parties prenantes.
La transparence des entreprises est de plus en plus attendue de la part des parties prenantes. Elle a plusieurs avantages pour ceux qui s’y prêtent de manière rigoureuse, fiable et sincère :- Normaliser la communication vers les parties prenantes externes de l’entreprise (clients, institutions financières,...)
- Inter-comparer des entreprises (investisseurs), des sites, des produits (clients)
- S’engager dans des initiatives de divulgation qui permettent de valider et valoriser sa stratégie
- Mieux appréhender les risques, opportunités, impacts et dépendances liés à l’érosion de la biodiversité et suivre l’évolution de ses objectifs
- Uniformiser les règles du jeu à l’échelle mondiale et assurer une concurrence équitable
- Impliquer les PME par le biais de leurs chaînes de valeur
Le standard « Biodiversité et écosystèmes » (ESRS E4) de la directive CSRD encourage la réalisation d’un plan de transition biodiversité, en détaillant les objectifs à court, moyen et long terme, les moyens associés et la gouvernance mise en place. Ce plan sera publié sur le site internet de l’entreprise et est en cohérence avec les autres actions environnementales de l’entreprise. Donc même si la CSRD est avant tout un cadre de reporting, une entreprise qui s’en empare sérieusement peut utiliser ce cadre pour se fixer un plan d’action robuste, qui engage une réelle transformation de l’entreprise.
Trouver Des ressources sur le reporting biodiversité
Trouver des outils pour effectuer votre reporting extra-financier